Dans le cadre du prolongement de sa stratégie d’ouverture vers les centres de recherche marocains, le Centre Menassat pour les Recherches et les Etudes Sociales a été l’invité du Centre HART pour les Recherches Sociales et le Développement en date du 26 Décembre 2023 à Tétouan.

La rencontre, modérée par professeur Zakriti Abderrahmane membre fondateur du centre HART, a connu la présence effective de plusieurs représentants des deux centres, et a été l’occasion de bâtir les jalons d’un partenariat constructif entre les deux entités.

MECHOUAT : Institutionnaliser la recherche scientifique devient une nécessité 

Ouvrant les discussions de cette rencontre, le directeur de Menassat Aziz Mechouat a insisté lors de son intervention « Les Centres de Recherche au Maroc, Enjeux et Défis », sur l’importance de l’institutionnalisation de la recherche scientifique entre les divers centres de recherche marocains. Il a également souligné quand bien même, il était judicieux de s’organiser afin de pouvoir élargir les perspectives de la recherche scientifique au Maroc. L’enjeu étant de penser de manière commune, d’échanger les expériences, et travailler dans un climat de coopération constructive, afin de développer la recherche scientifique, et par là contribuer au développement de la société marocaine.

IGAMANE : Une planification stratégique des centres de recherche est de rigueur pour leur développement.

Sous la même optique,  Saadeddine Igamane, directeur du Centre Interdisciplinaire pour les Sciences Sociales, a estimé que pour réaliser une cohésion entre les centres de recherche, il serait, important d’établir une planification stratégique susceptible de donner la visibilité autour du travail et des orientations de ces centres académiques. Igamane a expliqué que le décloisonnement des centres des recherches, hors des enceintes académiques, devient une nécessité, car cela, permettrait une grande marge de flexibilité au niveau de la formation de groupes de recherche, et une meilleure gestion des ressources humaines, qui font, selon le même interlocuteur, la force et la  distinction des centres des recherches.

ADNANI : Un travail engagé dans un centre de recherche pour développer les politiques publiques.

Dans une autre intervention Ikram Adnani, professeur des sciences politiques à l’université Ibnou Zohr à Agadir, et membre fondateur au centre Menassat, a partagé son expérience au sein des centres de recherche. Le lot de ces expériences a contribué de manière sure à ce qu’elle puisse prendre les rênes de gestion de l’un des centres de sciences politiques au Maroc, et de comprendre les mécanismes de sa bonne marche. Elle estime dans ce sens, que le travail dans un centre de recherche sous-entend un engagement, une adhésion pérenne et un travail assidu. Le résultat de ce travail engagé est susceptible d’orienter les décisions des acteurs institutionnels, de contribuer au développement des politiques publiques, mais aussi de drainer les subventions étrangères.

IKA : La communication et l’organisation pour une bonne marche d’un centre de recherche.

 Pour sa part, Fatima Ika, la chargée des projets au sein du centre Menassat, a abordé les termes de sa mission qui, dit-elle repose sur deux concepts principaux : la communication et l’organisation. A cette issue, elle a expliqué, que la communication au sein du centre sous-entend de comprendre les spécificités de ce centre, son champ d’investigation, ses objectifs, et sa vision globale. Par ailleurs, l’organisation est aussi de rigueur pour assurer la bonne marche d’un centre de recherche.  Qu’elle soit d’ordre interne ou externe, l’organisation et la communication, estime Ika, devraient véhiculer l’image de marque et l’identité du centre en question.

Pour rappel, une première rencontre similaire avait déjà rassemblé le 26 Novembre passé, plusieurs présidents de centre de recherche marocains au Novotel Mohammedia. La rencontre avait été initiée par le Centre Menassat pour les Recherches et les Etudes Sociales, dans l’objectif de s’arrêter sur l’état des lieux de ces centres, connaître leur points vulnérables afin de les renforcer, et leur points forts pour les consolider. Il s’agissait aussi de trouver les moyens et les mécanismes adéquats pour envisager des partenariats stratégiques, et de s’organiser dans un consortium de centres spécialisés dans les sciences humaines. L’enjeu ultime de cette coalition est de contribuer au développement la recherche scientifique dans la société marocaine.